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le bio prend racine chez les jeunes

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Ce mardi 5 février, une classe du Lycée Agricole de Sully dans les Yvelines a eu l’occasion de suivre une intervention sur le bio assurée par deux représentantes du Groupement des Agriculteurs Biologiques (GAB) . Interrogations, nouveautés et rappels fusionnent pour offrir un temps d’échange rythmé de débats et de dialogues.

 

À 1h30 de Paris, niché à l'arrière de la ville de Mantes-la-Jolie, le Lycée Agricole de Sully s'impose comme une frontière entre urbain et rural.

Bottes pleines de boue, flaques d'eau et blocs de neige en guise d’accueil. Le silence des couloirs se dissipe à mesure que la classe de terminale STAV (sciences et technologies de l'agronomie et du vivant) se révèle.

 

Il est 13h45 lorsque Lolita N'Sonde, ingénieure agronome et animatrice depuis 10 ans au GAB, capte l'attention des 14 élèves présents dans la salle sombre. À leur côté, Bénédicte Rebeyrotte, ingénieure et responsable du développement des territoires au GAB, ainsi que Déborah Lavenancier et Florence Guyard, deux professeurs du lycée.

Lolita emmène chaque élève dans sa sphère chaleureuse et introduit le sujet au travers d'un quiz. Entre acquis et découvertes, une différence se creuse. Pour Margot, « l'initiative nous apprend que le bio, c'est complexe, elle ne fait pas l'éloge du bio » explique-t-elle. Quant à son camarade Baptiste, « à la longue, je trouve ça lassant, je considère plus le bio comme une mode » livre-t-il.

 

Un moment de partage

 

C'est d'une vision conviviale que Lolita N'Sonde poursuit son action, « sensibiliser, c'est ouvrir les portes d'une thématique à un public. Cela permet de développer l'esprit critique des élèves grâce aux connaissances. » déclare-t-elle. Un avis partagé par Déborah Lavenancier, « c'est aux apprenants de se créer leur propre opinion au lieu de rapporter machinalement les propos entendus.» ajoute-t-elle. Loin d'une évangélisation du concept.

Tout ce processus, s'insère dans le programme visant à introduire le bio dans les écoles mené par le conseil régional d'Île de France, un des partenaires du GAB. Après deux ans d'alliance avec le lycée, la démarche commence réellement à s'inscrire dans quelque chose de plus large, les sensibilisations sont récurrentes.

« Quand les professeurs sont de vrais partenaires qui nous intègrent dans le processus, c'est rassurant, cela crée des liens et ressuscite nos propos » confirme Bénédicte.

 

Un pacte aux accents de réussite

 

Si la majorité des sensibilisations se fait dans les lycées professionnels, primaires et collégiens n'y échappent pas pour autant ! Les bases s'établissent dès la primaire et se développent au fil des années. « Pour faire changer les pratiques au niveau de l'assiette, il faut travailler avec ceux qui achètent, qui cuisinent, mais aussi avec ceux qui mangent » explique Lolita N'Sonde.

Pour les deux oratrices, il est important d'expliquer ce qu'est le bio, de susciter le débat, mais aussi et surtout de goûter. Une formule qui à la vue des mains levées et des nombreuses prises de parole fonctionne. « 50% du blé bio d'Île de France couvrirait 100% de la consommation de pain servi annuellement dans les lycées de la région » révèle Lolita N'Sonde. Une information surprenante et qui permet peu à peu de faire disparaître les idées reçues des jeunes lycéens.

C'est vers 15h30 que les regards attentifs, les doigts levés et les visages concentrés s'estompent au profit de l'ennui et de l'impatience d'entendre la sonnerie retentir.

L'attention reviendra au moment de la dégustation, convaincant les esprits comme les palais d'une nouvelle possibilité.

Loïs LARGES, Axelle BOCLÉ, Lisa MAILLOT

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